Ce document retrace l'histoire des briques et tuiles, de leurs origines lointaines jusqu'à leur industrialisation, en passant par les grandes étapes de la production française et les raisons du déclin de nombreuses tuileries.
1. Origines et Antiquité des Tuiles
Bâtiment et Four romain
L'histoire de la terre cuite remonte à plus de 5000 ans en Mésopotamie, où les briques étaient fabriquées manuellement pour la construction.
Dans la Rome Antique, la terre cuite était le matériau de couverture privilégié, avec les tegula (tuiles plates) et les imbrex (tuiles semi-tronconiques) qui ont perduré jusqu'au Moyen Âge.
2. Moyen Âge et Production Locale en France
Après le déclin de l'Empire romain, la production de briques et de tuiles en France a connu une évolution significative :
Moyen Âge : La fabrication se poursuit au sein des monastères, des châteaux et des villes. Les moines et les artisans locaux fabriquaient ces matériaux à la main pour les édifices religieux, les remparts et les habitations.
Artisans et Tuileries Locales : De nombreuses petites tuileries locales sont établies et gérées par des artisans pour répondre aux besoins de construction de proximité.
3. L'Industrialisation et la Modernisation
Le XIXe siècle marque un tournant majeur avec l'avènement de la Révolution Industrielle :
1811 : La première tuilerie-briqueterie en France est développée par la famille Huguenot à Pargny-sur-Saulx (Marne). Ce site, ainsi que ceux de Saint-Germer de Fly et de Wardrecques, produit toujours aujourd'hui.
XIXe Siècle : La production se mécanise. De nombreuses tuileries industrielles voient le jour, permettant de fabriquer des matériaux de construction en grande quantité.
4. Le Déclin et l'Évolution de la Filière
Le déclin de nombreuses tuileries débute dans les années 1960-1970 avec la crise du bâtiment.
L'évolution des matériaux de construction et le remplacement progressif des tuiles artisanales par les tuiles industrielles ont conduit de nombreuses structures à cesser leur activité.
Tuileries en SAÔNE & LOIRE au 19e siécle
C'est au 19e siècle que l'industrie de la terre cuite va prendre une extension vraiment spectaculaire puisque nous recenserons des tuileries dans plus de 230 communes sur 470, soit dans une Tuilerie pour 2 communes.
Tuilerie des Roussets- Artaix
le Plateau de la "Croix Rousse"
zone d'argile entre Roanne et Digoin
dans la plaine de Roanne et de la Loire
En 1820 -Jean-Baptiste Ménard, né en 1789 à Saint-Martin-du-Lac, achète un terrain sur la commune d'Artaix qui est juste en face de l'autre coté rive gaude de la Loire. Sur cette parcelle dans les hauteurs de la commune il construit une tuilerie.
L'endroit dit des Roussins est bien choisi car il se situ sur un plateau argileux dans la plaine de la Loire. ce lieu est "topographiquement" dénommé sur les cartes "le Plateau de la Croix-Rousse",
ce point de triangulation, est au centre même de la merveilleuse couche d'argile de la Plaine de Roanne.
extrait du catalogue commercial de 1905 Louis Labaye
Cette couche, qui a son départ en amont de Roanne, va, suivant les rive du fleuve Loire, mais surtout la rive gauche, jusqu'à Paray et Digoin où l'on trouve d'autres natures d'argiles, pour la fabrication du grès notamment.
Et, sans contredit, le plateau de la Croix-Rousse possède en quelque sorte un extrait des qualités de la couche d'argile que nous citons.
"De nombreuses toitures faites avec les vieux modèles de Tulles existent encore. Cette longévité de Tuiles imparfaitement fabriquées prouve l'excellente qualité de l'argile qui a servi à leur production." (
Cette zone dite du Plateau de la Croix Rousse s
'étale sur plusieurs départements dans la plaine de la Loire. (sur un rayon de 35km)
Au Sud ouest de la Saône et Loire (71) un petit groupe d'usines d'une certaine importance, rive gauche de la Loire, bien que ces entreprises fassent logiquement partie du bassin de Roanne:
-la Briqueterie Berthelier à Iguerande, exploitée en dernier lieu par le groupe I.R.B. de Lyon, et qui a survécu jusqu'en 1982 grâce à sa fabrication de briques de parement (Gare T.G.V. de Montchanin);
-la Tuilerie Jacquit à Bourg-le-Comte, moins importante, jusqu'en 1935.
-les Tuileries d'Artaix et Chambilly, dont les imposants bâtiments et les deux grands fours Hoffmann.
Au Nord de la Loire (42)
-Tuileries de Roanne, de Mably, de Riorges
-Tuileries de Pouilly-sous-Charlieu, Rajasse (18km d'artaix)
sources catalogue commercial N°5 de 1905 Tuilerie de la Loire Loius Labaye et Tuileries de S&L PDF en Annexe)
Pour l'usine de la tuilerie d'Artaix aux es Roussins, on faisait l'extraction de l'argile dans les carrières situées sur 3 communes.(71 S&L) Artaix et Chambilly
(03 Allier) Céron
Pour l'expéditions des marchandises par :
-la Gare de chemin de fer de Marcigny
- du port de Chambilly
et a une certaine époque depuis les stocks des magasins au port de Roanne (canal de Roanne à Digoin)
l'usine de laTuilerie d'Artaix-
chronologie
Les recherches confirment que l'usine "Tuilerie sur Artaix" (Saône-et-Loire) portait différentes dénominations successives :
-Tuilerie des Ménards (nom créateur)
(1820-1892)
-usine de la Croix-Rousse (plateau de) est une zone
d'argile dans la plaine de la Loire de Roanne à Digoin))
-Tuilerie des Roussins (lieu-dit)
-Tuilerie des Roussets (Rousset en Brionnais a dû son nom à la couleur de l'argile
La Tuilerie des MENARDS lieu dit les Roussins
• 1820 - Le fondateur : Jean-Baptiste Ménard, né en 1789 à Saint-Martin-du-Lac, achète un terrain à Artaix et construit une tuilerie.
Il était le fils de Jean Ménard, un cultivateur et de Jeanne Baudin.
Il a épousé en 1814 à Artaix Marie-Anne Chambon, fille de Jean Chambon et de Marie-Anne Gauthier. Ils ont eu 11 enfants, dont 7 ont survécu.
Il décédé en 1861 à Artaix.
• Le successeur son fils Jean Ménard, né en 1822 à Artaix.
Il a épousé en 1848 à Artaix Marie-Anne Gauthier, fille de Jean Gauthier et de Marie-Anne Baudin. Ils ont eu 10 enfants, dont 6 ont survécu.
En 1862, Jean Ménard (avec l'aide de Claude Prost un maître tuilier) procède à une modernisation de la tuilerie en installant une machine à vapeur et en diversifiant les produits (tuiles, briques, carreaux, etc.). Il a agrandit la tuilerie et a acheté d’autres terrains.
Il est décédé en 1892 à Artaix.
Nous pensons que l'entreprise a été racheté
dans un premier temps par Messieurs
Pelicot et Gerbe, 1892 à 1898
puis par Monsieur Louis Labaye en 1898 ou 1900.
Période d'activité : 1892 - 1899/1900 (voir le papier entete date fixe 189x )
Dénomination officielle : TUILERIE MÉCANIQUE CHAROLAISE
entrepôt central : 32 quai du Bassin 42 Roanne
Dirigeants : Pelicot & Gerbe, Ils étaient les exploitants qui ont utilisé le nom commercial "Charolaise" pour valoriser leur production sur le marché.
Conclusion sur le Rachat/Succession :
Il n'y a pas de document direct mentionnant un "rachat" précis par Labaye à Pelicot & Gerbe, mais les dates concordent fortement.
Le scénario le plus solide est le suivant :
* 1862 : Création ou réorganisation en usine mécanique du site d'Artaix (déjà tuilerie depuis 1820 sous le nom de "DES MENARDS").
* Années 1890 : L'usine est exploitée par Pelicot & Gerbe sous le nom commercial de Tuilerie Mécanique Charolaise.
* Vers 1900 : L'entreprise passe sous une nouveau repreneur Louis Labaye ou d'une société le comprenant), qui la réorganise et la renomme Tuilerie de la Loire, un nom plus axé sur la logistique fluviale.
Pelicot et Gerbe ont donc dirigé une phase clé, celle de l'expansion et de la maturité industrielle du site d'Artaix au cours des années 1890.
Période d'activité : 1898 - 1951/54
Dénomination officielle :
Grande Tuilerie de la Loire.
Tuilerie(s) de la Loire
et
Grande(s) Tuilerie(s) de la Loire.
R.C. 6347 Charolles
Localisation : Artaix (Saône-et-Loire),
Expédition par le Canal de Roanne à Digoin port Chambilly
et le chemin de fer à Marcigny
Louis LYBAYE entrepreneur de matériaux sur Vichy (Allier)*reprend l'usine des Roussins en 1898/1900 et fonde la Tuilerie de la Loire Artaix
Il prend comme directeur de l'usine Pierre Javogues (ancien associé de Fleury Boiron de Briennon (16km d'Artaix)
Ensemble ils font passer l'entreprise techniquement et commercialement. Ils change de nom : Grande Tuilerie de la Loire
Création d'un catalogue commercial annuelle des produits proposées et un catalogue commercial décrivant l'historique de la Tuilerie et le principe de fabrication ainsi que les conditions de vente.
consultables en fin de page (Catalogue N° 5 - 1905)
Louis Labaye décède en 1924.
Artaix - Usine de la Croix Rousse - Tuilerie de la Loire
Tuilerie des Roussins Artaix
Pierre JAVOGUES
Usine de la Croix Rousse Artaix
Fondée en 1862
Magasin/siége social Roanne
Louis LABAYE le propriétaire qui lui travaille sur Vichy dans son entreprise de matériaux et diffuse les produits sur l'Allier.
Pierre Javogues directeur.de l'usine d'Artaix
L'innovation technique, la modernisation des installations rentrent dans l'usine, des nouveaux produits sont proposés aux clients.
- Il a notamment introduit le four tunnel, qui permettait de cuire les tuiles et les briques de manière continue et homogène.
- Il a également développé la production de carreaux de faïence, de grès cérame et de céramiques artistiques, qui ont fait la renommée de la tuilerie.
- Il a su faire face aux difficultés liées /
à la crise économique des années 1930,
à la Seconde Guerre mondiale
et à la concurrence des matériaux modernes.
Il décède en 1972.
L'en-tête du catalogue commercial de 1905 (photo ci-dessus)
La première page retrace l'histoire du site d'Artaix.
- L'origine de la tuilerie remonte à une fondation au 1820 par la famille MENARDS (d'où l'appellation "de la Croix Rousse").
- En 1862, elle est organisée mécaniquement par Claude Prost.
-En 1900, l'usine est réorganisée par Pierre JAVOGUES, le Directeur.
-Entre 1903 et 1904, le site est agrandi et perfectionné.
Logistique : Les expéditions se faisaient par chemin de fer (Gare de Marcigny) et par le port de Chambilly située sur le Canal de Roanne à Digoin.
L'adresse télégraphique était TUILERIE LOIRE MARCIGNY.
ENTREPRISE LABAYE ET TEISSÈRE.
N 1924 TRAVAUX DE GROS-OEUVRE.
Dates extrêmes : 1930-1934
DATE DE CREATION 25 décembre 1957*
Fermée definitivement
SIREN 975 720 392
SIRET DU SIEGE SOCIAL 975 720 392 00037
NUMÉRO DE TVA FR45975720392
L'histoire de Labaye sur Vichy
L'histoire de Labaye sur Vichy est marquée par son rôle dans le développement et l'administration de la ville. Joseph Aletti, considéré comme la "personnalité" de Vichy entre 1901 et 1938, a joué un rôle clé dans la création d'un empire hôtelier à Vichy. Il a dirigé plusieurs palaces et hôtels, contribuant ainsi à l'essor touristique de la ville.
Le terme "Réunies" fait notamment référence à l'association des sites de production d'Artaix (et de Chambilly) comme le confirme un document publicitaire de l'époque.
Période d'activité : 19../19.. ?
Dénomination officielle :
Société des Grandes Tuileries de la Loire
R.C. 6347 Charolles Tuilerie de la Loire
R.P. 1318 Saône et LoireL'
Au port de Chambilly sur le canal chargement de tuiles et de briques sur une péniche à quai.
Derrière la péniche on peut voir un bâtiment de stockage
Stockage : plancher et briques creux
Période d'activité : 1951/54-1990 ?
Début 1951/54 rachat par la Tuilerie RAJASSE de Pouilly-sous-Charlieu
Fin : 1978/90 avant ou pendant le rachat par le groupe SEBICO.
Dénomination officielle :
Société des Tuileries de la Loire Réunies
R.C. 7854 Cusset Entreprise Labaye Vichy
R.C. 6347 Charolles Tuilerie de la Loire Artaix
1954 - la Tuilerie Rajasse de Pouilly-sous-charlieu 42 Loire
rachète
la Tuilerie de la Loire, à Artaix (28km de distance)
La date précise de la reprise d'exploitation du site d'Artaix par la Tuilerie Rajasse (sous la direction de M. Librandi) n'est pas précisément documentée publiquement.
Cependant, cette absorption, si elle a été réalisée pour maintenir l'activité tuilière, s'est déroulée durant la période faste de Rajasse, dans les années 1950
et une fin de l'usine d'Artaix 1978, suite au rachat par Société Sébico
La Grande Tuilerie de Rajasse son histoire
Située à Rajasse et Bois de Rajasse, c'est la tuilerie Corret transmise à Louis puis à ses enfants et vendue à Marie Louise Fayard épouse de Stéphane Burdin, tuiller. Le couple agrandit l'usine qui devient tuileries Burdin. Terrains et bâtiments, hangars, séchoirs et tuilerie occupent près de cing hectares.
En 1928, une SARL est créée la dénomination Tullerie de Rajasse, Pouilly-sous-Charlieu (Loire)
S. Burdin, Chaize & Cie, maison fondée en 1950, Marie Louise Fayard est alors seule propriétaire des bâtiments.
En 1934, le nom devient Tuilene de Rajasse.
En 1948, elle est achetée par Marc Librandi qui est aussi propriétaire de la Tuilerie du bourg (de Pouilly) dite Tuilerie Moderne.
En 1963 cette usine est intégrée à la Tuilerie RAJASSE.
Marc Librandi exploite les 2 tuileries et la Grande Tuileries de la Loire sur d'Artaix jusqu'en 1976, date de son départ en retraite.
Elles sont alors vendues au groupe Sebico qui y fabrique des produits et matériel d'assainissement tels que caniveaux of fosses, micros-stations, bacs de rétention d"eau de pluie.
En 2025 Le groupe SEBICO à une Agence sur Pouilly-sous-Charlieu
Vue aérienne de l'usine
Tuilerie de la Loire sur Artaix
Quelle est l'histoire de cette entreprise GRANDES TUILERIES DE LA LOIRE à St Marcellin en forez (42) créée en 1958 et
qui porte le même nom que la Tuilerie d'Artaix (71) arrêtée en 1954 ?
GRANDES TUILERIES DE LA LOIRE,
société anonyme à conseil d'administration,
immatriculée sous le SIREN 885850628,
a été active pendant 31 ans.
elle était spécialisée dans le secteur d'activité de la fabrication de tuiles et briques.
Societe commerciale recense 1 établissement,
aucun événement.
a été fermée le 10 octobre 1990.
L'histoire industrielle de la Tuilerie de la Loire à Artaix (Saône-et-Loire) et celle de la Grande Tuilerie de la Loire à Saint-Marcellin-en-Forez (Loire) sont distinctes dans leur localisation, mais présentent une forte continuité après 1954.
Lorsque la production de tuiles sur le site d'Artaix a cessé en 1954, les bâtiments ont été rapidement abandonnés. Cependant, le nom "Tuilerie de la Loire" représentait un capital commercial non négligeable.
Rachat du Nom Commercial : La création, seulement quatre ans plus tard en 1958, d'une Grande Tuilerie de la Loire à Saint-Marcellin-en-Forez (dans une zone de forte tradition tuilière) suggère fortement qu'il y a eu un rachat ou un transfert du nom commercial. Les acteurs économiques impliqués souhaitaient capitaliser sur la notoriété, le réseau de distribution et le prestige associé à ce nom géographique.
Rachat des Matériels de Fabrication : Concernant le matériel de fabrication (fours, presses, moules spécifiques pour les briques et tuiles), la situation est moins claire. Il est possible qu'une partie des équipements d'Artaix, bien que jugée obsolète, ait été transférée ou utilisée. Néanmoins, il est plus probable que l'usine de 1958 ait été conçue pour être une unité de production moderne, nécessitant l'installation de nouveaux équipements performants. La continuité résidait donc moins dans le matériel physique que dans le transfert du fonds de commerce, du savoir-faire (cadres, recettes d'argile) et des réseaux financiers entre les entités.
La Grande Tuilerie de la Loire à Saint-Marcellin-en-Forez est ainsi devenue le nouveau pôle de production, activement intégrée dans l'industrie du Forez, notamment au lieu-dit "Les Plantées".
Cette nouvelle usine a poursuivi l'activité de fabrication de briques et tuiles pendant plus de trois décennies. Son histoire s'est achevée au tournant des années 1990, matérialisé par l'arrêt de la desserte ferroviaire du site en janvier 1990, un signe annonciateur de la fin prochaine de la production massive et du déclin de cette industrie sur ce territoire.
La PRESSE : la fin trangique de l'usine d'Artaix
Contexte et exploitation illégale de stockage de pneus
Cette affaire environnementale majeure concerne le site de l'ancienne Tuilerie d'Artaix, située dans le département de la Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
En 1988, une société dénommée RECYCLE PNEUS a exploité cette friche industrielle.
Son activité consistait à stocker massivement des pneumatiques usagés.
Cette opération s'est déroulée sans les autorisations administratives nécessaires pour un tel volume de déchets, en violation des réglementations environnementales en vigueur.
Ce stockage non maîtrisé a conduit à l'accumulation d'une quantité gigantesque estimée à plusieurs millions de pneus sur le site.
La menace latente se concrétise le 4 février 2002, lorsqu'un gigantesque incendie se déclare sur le site. Le sinistre, dont l'origine a été déterminée comme criminelle, embrase la masse colossale de pneus.
Les flammes, qui s'élèvent sur plusieurs mètres, dégagent un panache de fumée noire visible à plus de 40 kilomètres à la ronde et qui persistera pendant des mois. L'incendie menace les habitations proches et cause l'évacuation d'une trentaine de personnes. L'extinction complète s'avère extrêmement difficile en raison de la nature des matériaux et de la densité du stockage, le feu ayant continué de couver pendant près de neuf mois sous la surface des ruines.
Le sinistre a entraîné des conséquences environnementales graves (pollution de l'air et des sols) et des conséquences matérielles importantes. Le bâtiment historique de l'ancienne tuilerie, utilisé pour le stockage, a été sévèrement endommagé et a dû être démoli par la suite. L'événement est resté une référence nationale en matière d'accidents technologiques liés aux dépôts illégaux.
voir les articles de presse en fin de la page
La pression politique et l'émoi national suscités par l'incendie de la Tuilerie d'Artaix ont accéléré la mise en place d'un nouveau cadre réglementaire. Même s'il s'agissait principalement d'un Décret et non d'une loi issue d'une proposition parlementaire formelle, l'initiative et la pression exercée par les élus locaux ont été déterminantes.
Le député de la circonscription concernée, René Beaumont, fut particulièrement actif dans ce dossier, mobilisant le gouvernement pour éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent.
La conséquence législative majeure est l'adoption du Décret n° 2002-1563 du 24 décembre 2002 (promulgué quelques mois seulement après l'incendie de février).
Ce décret a mis fin au flou réglementaire qui permettait l'accumulation illégale de stocks. Il a instauré le principe de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) pour les pneumatiques usagés.
Principe: Ce système rend les producteurs et importateurs de pneus légalement responsables de l'intégralité de la gestion de leurs produits en fin de vie.
Objectif: Cela a forcé l'organisation de filières de collecte et de valorisation pour que chaque pneu mis sur le marché soit repris et traité, interdisant de fait les dépôts sauvages massifs comme celui d'Artaix.
En résumé, si la Tuilerie de la Loire à Artaix a cessé son activité tuilière en 1954, le site est entré dans l'histoire en 2002 en devenant le symbole qui a nécessité et accéléré un changement législatif majeur dans la gestion des déchets industriels en France.
Au travers du Département de la Saône et Loire
Tuileries en Saône et Loire 19eme
C'est au 19e siècle que l'industrie de la terre cuite va prendre une extension vraiment spectaculaire puisque nous recenserons des tuileries dans plus de 230 communes sur 470, soit dans une commune sur deux.
Comment expliquer cette prospérité ?
Par le développement de la région, bien sûr, mais aussi par la disparition du chaume, désastreux lors des incendies et condamné par la généralisation des assurances : ce mode de couverture est même interdit dans nombre de communes; l'ardoise, luxe relatif, est cependant assez employée, dans le Morvan en particulier; mais elle disparaît presque totalement au Sud et là où une tuile de qualité est disponible.
Mais c'est dans la "vallée de la Céramique" (Dheune-Bourbince), le long du Canal du Centre, précieux moyen de communication ouvert en 1795, que se sont développées la plupart des grandes usines céramiques.
Courtépée mentionne la manufacture de faïence de Digoin "autorisé par arrêt du Conseil en 1776". (Il était alors question de rendre l'Arroux navigable jusqu'à Autun !) Sans pouvoir entrer dans le détail relevons du Sud au Nord:
Plusieurs tuileries à Paray-le-Monial, avec une première machine à vapeur en 1873.
Fauchon-Baudot existera encore comme fabricant de réfractaires après la seconde guerre mondiale; entre Palinges et Montceau, nous rencontrons les usines du Montet:
La Filière Terre Cuite Française Aujourd'hui
La filière française, bien que consolidée, reste un acteur majeur :
La Fédération Française des Tuiles et Briques (FFTB) est le porte-parole de cette filière, regroupant 85 entreprises, des artisans aux industriels.
Plus de 95 % des produits de terre cuite utilisés dans la construction en France sont fabriqués localement à partir de matières premières françaises.
La filière emploie plus de 4 500 salariés et est un levier de développement économique.
La France est le 2e producteur européen de briques et de tuiles en terre cuite, juste derrière l'Allemagne.
Les régions d'Occitanie, de Nouvelle-Aquitaine et d'Auvergne-Rhône-Alpes concentrent plus de la moitié des emplois.
Le secteur inclut des entreprises majeures comme Edilians, issu de la fusion de plusieurs grands acteurs.
Les origines en photos
devant l'usine - le stock de tuiles
Tuilerie des Roussin Artaix
courier de juin 1917
entête Tuileries de la Loire
avec un cachet
LABAYE entrepreneur Vichy
Louis LABAYE 1928
Catalogie LABAYE 1905
Tuilerie Charolaise
Publicité sur un "buvard"
Grandes Tuileries de la Loire
Société des Tuileries de la Loire Réunies
Le travail à la Tuilerie
La qualité naturellement supérieure de la couche d’argile extraite de cet endroit étant jointe à une régularité et une homogénéité parfaite, aucun mélange n’était nécessaire.
Le petit atelier d’origine a été mécanisé en 1862 et réorganisé en 1900. Considérablement agrandi et transformé
Une cinquantaine d’ouvriers ou ouvrières y fabriquaient différentes briques dites filées ou à 6 trous »ainsi que des tuyaux de drains et bien sûr, plusieurs modèles de tuiles d’une belle teinte rouge, très résistantes aux intempéries.
Le hameau des Roussins étant situé aux confins de trois communes, Artaix, Chambilly et Céron l’argile était extraite des terrains.
Après l’encavage (stockage pendant plusieurs mois nécessaire à la métamorphose de l’hydratation),
elle était acheminée vers les ateliers dans des wagonnets tirés,
à l’origine par des chevaux
et ensuite par une petite locomotive à vapeur, sur des rails en longeant et traversant même la route départementale.
En bas a gauche - Rails pour les wagonnets
Wagonnet sur rail tiré par un cheval
Une puissante machine à vapeur entrainaient les différents mécanismes à l’aide de courroies.
Les outils déposaient la matière en feuilles, en noisettes ou en mottes suivant leurs destinations finales.
Après le moulage, la cuissons s’effectuait dans un long four à compartiments chauffé avec de la houille en provenance de des mines de Blanzy. L’air propulsé dans des gaines assurait le séchage par ventilation.
Les accidents du travail étaient fréquents, provoqués par les tapis roulants, les ascenseurs ou les monte-charges (qui n’étaient qu’un système de contre poids), ainsi que les éboulements dans les carrières. On dénombra même deux morts : Mrs FAUCHON et BISKUP.
Un atelier de réparation joint à la tuilerie permettait d’entretenir le matériel de production.
Les produits étaient expédiés par fer en gare de Marcigny
ou sur des péniches à Chambilly sur le canal de Roanne à Digoin.
Photo ci-après péniche à quai.
On a retrouvé des tuiles d’Artaix utilisées à Châteauneuf sur Loire dans le département du Loiret.
Non loin de la tuilerie, trois cités de 24 appartements ont été construites au début du 20ème siècle, ils abritaient une population très hétéroclite d’ouvriers en provenance de pays pauvres ou en guerre.
Le quartier des Roussins était très animé à cette époque :
2 cafés (Gerbe et Petiot),
2 épiceries (coop : Dubessay et Petiot), alimentaient la population.
Le son de la sirène qui retentissait pour régler le temps de travail des ouvriers, rythmait également celui des paysans des alentours qui n’avaient pas besoin de montre lorsqu’ils étaient aux champs.
L’activité de la tuilerie cessa en 1978.
Le gel du mois de février contribua largement à sa fermeture en rendant inutilisable le stock des produits contenus dans les séchoirs.
Photos de différentes
BRIQUES fabriquées à l'usine d' Artaix
Tuilerie des Ménards Epoque Prost
Tuilerie de la Loire
Tuilerie de la X Rousse
Pierre Javogues
Fondée en 1868 Siège Social Roanne
Tuilerie de la Loire par M. ROIGNY
PENICOT Artaix
GERBE Artaix
Photos de différentes
TUILES fabriquées à l'usine d' Artaix
Photos TUILES des autres Tuileries
Usine d'Artaix
Tuilerie Mécanique Charollaise Usine d'Artaix fondé en 1862
le papier à entête date de 189. - suppose les années 1890 à 1899
Pélicot et Gerbe
Nous n'avons a ce jour pas d'information sur cette période de la tuilerie.
Brique PELICOT Artaix
GERBE Artaix
HISTORIQUE. La Grande Tuilerie de la Loire a été installe mécaniquement en 1862, sur l'emplacement d'une très ancienne Tuileri des Ménards fondée au XVIIIe siècle.
La réputation bien marquée de la Tuilerie des Ménards s'est conservé par la tradition jusqu'à nos jours.
De nombreuses toitures faites avec les vieux modèles de Tulles existen encore. Cette longévité de Tuiles imparfaitement fabriquées prouv l'excellente qualité de l'argile qui a servi à leur production.
Le plateau sur lequel est établie l'usine, topographiquement dénommé sur les cartes Plateau de la Croix-Rousse, point de triangulation, est au centre même de la merveilleuse couche d'argile de la Plaine de Roanne.
Cette couche, qui a son départ en amont de Roanne, va, suivant les rive du fleuve Loire, mais surtout la rive gauche, jusqu'à Paray et Digoin où l'on trouve d'autres natures d'argiles, pour la fabrication du grès notamment. Et, sans contredit, le plateau de la Croix-Rousse possède en quelque sorte un extrait des qualités de la couche d'argile que nous citons.
Cela est de vieille réputation. La très grande quantité, d'ailleurs, de Tuileries, toutes anciennes, installées tout à l'entour prouve que cette supériorité d'argile était depuis longtemps reconnue.
Aussi cette Tuilerie, mécaniquement installée en 1862 par Prost, toujours agrandie par les diverses administrations que se sont succédé réorganisée en 1900 par P. J., et enfin considérablement agrandie et transformée en 1903-1904 par la direction actuelle, devait-elle arriver à remplir les destinées que la qualité native de ses argiles supérieure lui préparait de longue date.
C'est sous ces heureux auspices que nous présentons ce Catalogue notre Clientèle.
ARGILES. Ainsi que nous l'expliquions dans la partie Historique
La Loire; mais le gros avantage de la Maison, le très gros avantage pouvons-nous dire, c'est que nos argiles joignent à leur qualité supérieure une régularité et une homogénéité parfaites.
C'est un réel avantage. Il est bien fait pour que la Clientèle de la Tuilerie de la Loire solt assurée d'une qualité régulière. Dans beaucoup de Tuileries ou Fabriques de céramiques, on remédie à une moindre qualité d'argile par un mélange bien compris. On peut effectivement arriver, en laboratoire, à un mélange régulier, mais il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, d'y arriver industriellement d'une façon suivie.
Nous attachons donc une grande importance à cette régularité naturelle d'argile qui nous dispense de tout mélange.
ENCAVAGE. Une partie très importante de la préparation des terres, et à laquelle, à tort, on n'attache généralement que peu d'importance, est certainement l'encavage.
Ce travail est, à la Tuilerie de la Loire, l'objet de soins particuliers.
Nos argiles, très puissantes et classées dans la catégorie des terres grasses-courtes, ont besoin d'un travail de désengorgement, que l'encavage préalable au travail par les outils, leur donne surabondamment.
La Maison possède d'immenses dépôts, soit à la Tuilerie, soit dans ses diverses carrières, où les argiles subissent la métamorphose de l'hydratation, pendant des périodes qui varient de six mois à un an.
C'est dans cet état parfait qu'elles arrivent aux outils préparateurs.
OUTILLAGE. Nos outils de cylindrage et d'écrasement des terres prennent les argiles dans les conditions que nous venons de décrire et les déposent en feuilles, en noisettes ou en mottes aux outils de travail et de façonnage.
Ces outils, la plupart sur modèle de la Tuilerie de la Loire ou construits sur nos indications, remplissent toutes les conditions souhaitées pour un façonnage aussi parfait que le permet la matière à travailler. Nous possédons pour cela les outils les plus perfectionnés et les plus pratiques.
Un atelier de réparations, joint à la Tuilerie, nous permet d'entretenir le matériel de production dans un état qui permet la fabrication sans arrêt et avec la perfection du neuf.
Une manutention bien comprise assure le transport des produits ma- nufacturés jusqu'aux séchoirs.
SECHOIRS. La sèche ou déshydratation se fait dans d'immenses halles disposés au-dessus et sur les côtés des fours et divisés en compartiments mobiles.
Les produits, en arrivant de fabrication, sont disposés sur des clases, dans les compartiments qui leur conviennent, suivant leur degré d'hydratation.
Le séchage se fait en augmentant progressivement la température dans chaque compartiment au moyen de gaines de chauffage et de ventilation appropriées à cet usage.
Sans trop presser le séchage, ce qui est toujours au détriment de la parfaite qualité, nous arrivons à sécher relativement vite, de façon que le produit ne soit pas croutifié, mais également sec dans toutes ses parties.
C'est ainsi que, par divers moyens mécaniques ou manuels, les pro- duits se présentent aux fours.
CUISSON. La cuisson, grâce au travail parfait de préparation des terres, à la nature même de nos argiles, hautement dosées de réfractaire, au séchage régulier et profond de chaque produit pris isolément, est poussée à fond dans des fours spéciaux à compartiments, où le tirage et l'aération calculés convenablement, permettent de régler le feu d'une façon appropriée aux produits à cuire.
La marche est constante et les opérations de cuisson, d'enfournement et défournement sont presque sans arrêt.
COULEUR. Le défournement donne ainsi un produit profondément saturé de calorique.
Il est procédé à un triage rigoureux après le défournement. Tous les produits hors de service, et surtout ceux incomplètement cuits par hasard, sont sévèrement éliminés.
Nos produits revêtent une belle teinte orangé-cerise qui plait beaucoup, et que MM. les Architectes recherchent de préférence, assurés qu'ils sont d'avoir ainsi une couleur résistante et qui, à l'usage, restera ce qu'elle est, au lieu de noircir comme cela arrive à certains produits céramiques sang de bœuf ou lie de vin.
MAGASINS. De vastes entrepôts entourent la Tuilerie. Nous avons aussi, aux gares d'embarquement ou à proximité (Marclgny-sur-Loire, pour fer; Chambilly, Canal de Roanne par eau), des magasins importants et aménagés pour recevoir en tous temps les défournements et les approvisionnements.
Nous avons été amenés, pour donner satisfaction à notre Clientèle et répondre à la demande qui nous en était faite, de nous approvisionner de :
Chaux, Ciments, Plâtres, Liteaux, Lattes, Planches, Châssis en fonte, Parquets, Tuyaux ciment, etc
Nous avons pu nous assurer, par des marchés importants avec des Maisons de Marque, un approvisionnement régulier qui nous permet de donner satisfaction à notre Clientèle, à des conditions convenables et en tous temps.
MARCHE SANS ARRÉT. - Notre installation, étudiée jusque dans ses moindres détails, permet à la Maison de produire en tous temps. Il n'y a pas d'arrêts par le froid.
Notre Clientèle peut donc, en toutes saisons, s'adresser à nous sans crainte d'être embarrassée
L'importance de notre production nous permet de servir rapidement. En tous les cas, nos Clients sont fixés sur la suite donnée à leur com- mande, dès réception.
MODELAGE. La Maison se charge de fournir tous produits spéciaux sur dessins, votre même sur indications. Cela au mieux ou sur prix à entendre.
Cette organisation est surtout utile à Mrs les Architectes et Entrepreneurs qui, pour certaines entreprises importantes ou même pour tous leurs travaux, désirent des modèles marqués, au coin, de leur estampille.
Nous fatsons même du moulage, chaux lourde supérieure et ciment, sur des modèles à la Maison.
POTERIE, MOULAGE. Un atelier de poterie et moulage, avec plusieurs tours, nous à même de produire et fournir tous les articles tournés et moulés au plâtre.
Nous faisons en grand la Poterie de construction.
La plupart de nos ornements céramiques sont moulés au plâtre.
EMAUX. C'est parfois la mode des objets émaillés. Nous sommes organisés pour faire l'émaillage.
ADMINISTRATION. sagement et longuement préparée, avec l'expérience des affaires pour base, permet à la Maison d'être pour les siens et pour la Clientèle, toujours à la hauteur des besoins et des événements.
Le principe, faire bien et marcher avec le progrès, est de première ligne.
La Maison possède un personnel ancien et des chefs de service capables d'assurer la besogne qui leur est confiée.
Nous avons plusieurs objets brevetés et de notre invention.
CONTEXTURE DES PRODUITS. La plupart de nos produits sont en terres molles. C'est cette contexture qui assure le plus de qualité à une terre cuite. Nous ne faisons pas de terres dures, mais seulement quelques produits en terres de mi-dures.
Le gros chiffre de notre production est terre molle.
SPÉCIALITÉS. Plusieurs spécialités intéressantes ont fait spécialiser notre Tullerie de la Loire.
On en trouvera la nomenclature à sa place dans l'intérieur de ce Catalogue no 5.
Briques vollges pour cabanage des Toitures.
Briques plafonds, système 2 L.
Briques pour murs économiques,
Tuyaux de drainage.
Nos grandes Tuiles, 10 au mètre.
Nous les recommandons instamment.
RENSEIGNEMENTS TECHNIQUES. La Maison possède un Bureau technique à la disposition de Mrs les Architectes pour tous renseignements sur l'emploi de ses produits, et à la disposition de la clientèle pour tous renseignements, en général, concernant la construction.
CONDITIONS DE VENTE ET DE LIVRAISON. sont toujours vendues prises et acceptées à la Tuilerie. Les marchandises
La conduite jusqu'en gare de Marcigny ou le port de Chambilly, aussi bien que la mise en wagon ou en bateau ne sont pas comptées toutes fols qu'il y a au moins 4.000 kilogrammes.
Pour les envols par voitures, les frais de transport se comptent au mieux et sont réglés suivant la distance.
L'emballage des produits expédiés en caisses se pale au prix de revient. Les catsses ne sont reprises franco de port qu'à moitié prix de facture, Les sacs vides sont prêtés et doivent être rendus franco dans les 60 jours. Exiger un reçu détaché de livre à souche.
Passé ce délai, nous avons le droit de les facturer payables comptant.
La vente à prix Rendu: Transport payé par le destinataire et déduit sur facture ou même franco, n'annule en rien le principe de base défini au début de cet article, soit:
Marchandises toujours vendues prises et acceptées à la Tuilerie.
Cela est même vrai pour le Vendu, quand des commandes sont remises en route à nos voyageurs, représentants ou employés. La vente a lieu en principe à la Tuilerie.
Les 80 centimes de lettre de voiture sont payables par le destinataire.
Nos marchandises voyagent toujours aux risques et périls du destinataire, qui conserve son recours contre le transporteur et peut en user en cas d'avarie.
Nos ventes sont payables à la Tuilerie même, dans tous les cas, et nos mandats, qui sont une facilité pour l'acheteur, n'opèrent ni novation, ni dérogation à cette clause attributive de juridiction.
Les demi-pièces se paient comme celles entières.
Toute première commande non accompagnée de bonnes références sera expédiée contre remboursement 2%.
Les délais accordés par la Maison sont : 90 jours net ou 30 jours? %. Four bénéficier des Tarifs réduits de transport que font les Compa- Enles de Chemins de fer, nous engageons nos Clients à toujours commander 4.000 ou 5.000 kilogrammes au minimum.
Nous demandons le meilleur tarif en faisant l'expédition.
Pour les envols par eau, nous trattons le fret au mieux et pour le compte de l'acheteur.
ANCIENS MODÈLES. On trouvera à l'Usine des Tuites fabriquées d'aprés les anciens modèles, même ceux abandonnés pour d'autres plus perfectionnés. Cette mesure assure à Mrs les Constructeurs et Proprietaires l'entretien des toitures faites depuis déjà un certain temps
Document complet
Tuileries et briqueteries en Saône et Loire
au 19éme siècle
TUILERIES ET BRIQUETERIES EN SAONE-ET-LOIRE
Parmi les activités qui ont fait vivre notre région au cours des derniers siècles, la fabrication des tuiles et des briques occupe une place nullement négligeable; bien que représentant seulement 2% à peine de la population française, le département de Saône-et-Loire, avant la fin du 19e siècle, arrive au 4e rang pour la production des tuiles et briques avec un effectif de 4.000 personnes, soit 8% de la population active dans au moins 300 unités de fabrication recensées ; c'est dire l'importance de
cette branche professionnelle pour l'histoire industrielle et sociale de cette région. Si cette industrie est très ancienne - rappelons que les constructeurs de la tour de Babel utilisaient déjà la brique "cuite au four", par contre, son développement a été très irrégulier au cours des siècles et suivant les régions. Il a recense une soixantaine entre 1336 et 1480;
Bon nombre de tuileries en activité à la fin du Moyen-Age appartiennent au duché.
Un peu moins sont des tuileries "ducales" [exploitation liée au châtelain, représentant duc],
les autres sont exploitées par des artisans indépendants".
Un certain nombre dépendent des monastères (du prieuré Saint-Marcel à Chalon, moines de Maizières pour la tuilerie de Saint-Loup-de-La-Salle).
Franche-Comté, M. Voinot² constate que "la plupart des tuileries étaient la propriété des abbayes, des hôpitaux ou des seigneurs.
Elles étaient louées - plus exactement "acensées" - à un maître tuilier moyennant cens modeste: 5000 tuiles, 100 faîtières et quelques centaines c carreaux, payables par moitié à la Saint-Jean et à la Saint-Martin.
Courtépée de son côté mentionne une quarantaine de fabricants à la fin d 18e siècle.
Enfin la carte d'Etat-Major de 1850 indique nombre de lieux dits "La Tuilerie", manifestement antérieurs au 19e siècle.
La condition essentielle pour fabriquer de la terre cuite est de disposer d'argile :
or celle-ci est abondante dans presque toute la région,
c'est sur les meilleurs gisements que nous retrouverons plus tard usines importantes :
la tuile plate "petit moule" (environ 6x10 pouces, 18x24 cm), légèrement incurvée, avec un ergot d'accrochage, utilisée dans tout le Nord et l'Est du département;
la tuile canal, héritière des tuiles romaines, sauf qu'au lieu des larges plaques (tegula) coiffées de couvres-joints (imbrices), ce sont des tuiles de taille moindre que le modèle méditerranéen (33 cm), de forme tronconique pour permettre le chevauchement sur la tuile suivante. La faible pente nécessite parfois un calage de grosses pierres. L'emploi de ces "tuiles mâconnaises" est curieusement limité à la Bresse et au Sud du département, sans aller plus loin que Tournus et Cluny.
La brique a d'abord été un sous-produit de la tuile: il en fallait pour caler les empilages dans les fours, ou fabriquée spécialement pour les châteaux ou les hôtels de ville, ainsi que pour quelques utilisations particulières, hottes de cheminées, entourages de baies (il s'agit bien entendu de la brique pleine, habituellement 6 * 11 * 22cm 3 * 15 * 30 dans le Verdunois, la brique creuse industrielle n'étant apparue qu'au milieu du 19e siècle). Ce n'est qu'en Bresse, du fait de l'emploi plus fréquent de la brique, appelée ici "carron" qu'il existe de véritables briqueteries, les "carronières".
Le matériau va se répandre ensuite dans le reste du département; simultanément, la qualité des fabrications bourguignonnes et la facilité des communications (Saône, canaux, chemins de fer) font désormais de notre région un exportateur important de matériaux de terre cuite. Signalons que la Saône-et-Loire a sans doute bénéficié au début quelque peu abusivement de la réputation des tuiles et briques "de Bourgogne", sur la place de Paris, alors que les produits à l'origine de cette réputation venaient en réalité de l'Yonne et du Sud de la Champagne depuis plus de 100 ans...Une fois le site choisi, le tuilier devait disposer d'un séchoir et d'un four. La terre extraite était laissée "reposer" plusieurs mois d'hiver; amenée sur place, elle était mélangée et piétinée : le produit était moulé à la main sur le sol ou sur une table; puis il fallait éliminer les 20% d'eau qu'il contenait, opération délicate, ce séchage s'accompagnant d'un retrait de 5 à 10% avec risque de fissuration. Ce séchage s'opérait dans de longues halles élégantes efficacement ventilées grâce à des jours pratiqués dans les murs et les toitures. Certaines de ces halles subsistent, notamment à Hautefond, Branges, Lancharre, Varennes-Saint-Sauveur. La charpente de ces bâtiments était si élaborée que certaines ont été transportées d'une tuilerie à une autre (celle de La Motte-Saint-Jean à Chalmoux, par exemple).
Quant au four (le "fourneau" en Bresse), c'était une robuste construction généralement carrée de 4 à 5 m de haut avec en sous-sol un ou deux foyers au dessus desquels étaient empilés les produits à cuire; cet empilage était un art, car il fallait à la fois qu'il soit suffisamment aéré pour permettre la circulation des gaz et assez stable pour ne pas s'écrouler.
Un des plus anciens fours de l'époque gallo-romaine a été découvert près de Montceau en 1895; il était rectangulaire et mesurait 3m85 * 3m90. La cuisson s'opérait au bois et durait environ une semaine, car il fallait réchauffer et refroidir avec précaution; il restait toujours de l'humidité dans les tuiles "sèches" et ce n'est que lorsque les fumées étaient exemptes de vapeur d'eau blanche que le cuiseur pouvait "pousser" le feu. La mise en feu, les veillées "arrosées" (le grand feu devait être alimenté jour et nuit) étaient certainement des événements dans les villages.
Tout au long du 19e siècle, les tuileries les plus dynamiques et les mieux placées vont s'efforcer d'améliorer les fours, soit pour homogénéiser la cuisson, soit pour économiser le combustible
fours multiples avec utilisation de l'air de refroidissement de l'un pour réchauffer l'autre²,
en attendant que les fours continus (1860)
à galeries parallèles (les fours "Hoffmann"
et leurs "cousins germains" les fours "Simon").
Les machines à vapeur, dont l'apparition dans la profession date à peu près de la même époque, ne viennent révolutionner que les rythmes de fabrication.
Contrairement à la plupart des industries, comme celle de l'aluminium où le procédé Sainte-Claire-Deville a totalement cédé la place à l'électrolyse, ou encore celle du caoutchouc qui peut être obtenu de manière entièrement synthétique, dans le cas de la terre cuite, le progrès technique ne s'est guère manifesté que dans le domaine des manutentions:
extraction à l'excavateur ou la pelle mécanique;
transport par convoyeur, wagonnets ou camions;
préparation de la terre par broyeur à cylindres ou à meules;
filage et moulage par étireuses à vis et presses;
séchage accéléré diminuant l'investissement "place" et permettant le travail en toutes saisons;
fours à matériaux fixes et feu mobile remplacés par des fours à feu fixe et matériaux sur wagons;
enfin plus récemment, contrôles et régulations automatiques qui complètent ou remplacent la surveillance humaine; sans oublier, évidemment, le remplacement de l'énergie humaine ou du manège à cheval par la vapeur ou l'électricité...
A TRAVERS LA SAÔNE-ET-LOIRE
C'est au 19e siècle que l'industrie de la terre cuite va prendre une extension vraiment spectaculaire puisque nous recenserons des tuileries dans plus de 230 communes sur 470, soit dans une commune sur deux.
Comment expliquer cette prospérité ?
Par le développement de la région, bien sûr, mais aussi par la disparition du chaume, désastreux lors des incendies et condamné par la généralisation des assurances : ce mode de couverture est même interdit dans nombre de communes; l'ardoise, luxe relatif, est cependant assez employée, dans le Morvan en particulier; mais elle disparaît presque totalement au Sud et là où une tuile de qualité est disponible.
Mais c'est dans la "vallée de la Céramique" (Dheune-Bourbince), le long du Canal du Centre, précieux moyen de communication ouvert en 1795, que se sont développées la plupart des grandes usines céramiques.
Courtépée mentionne la manufacture de faïence de Digoin "autorisé par arrêt du Conseil en 1776". (Il était alors question de rendre l'Arroux navigable jusqu'à Autun !) Sans pouvoir entrer dans le détail relevons du Sud au Nord:
plusieurs tuileries à Paray-le-Monial, avec une première machine à vapeur en 1873; Fauchon-Baudot existera encore comme fabricant de réfractaires après la seconde guerre mondiale; entre Palinges et Montceau, nous rencontrons les usines du Montet:
la première usine connue est celle de Laujorrois, tuilier et potier de grès qui figure sur la liste des émigrés en 1789; il participe à l'exposition de 1819: il emploie alors 50 ouvriers. Nous ne le retrouvons que dans cette annonce parue en 1906: "A louer vaste usine au Montet, ex-Laujorrois, Pajot succ., s'adresser à Mile Pajot".
Ceze et Diossin y sont depuis 1870; l'usine de Valteuse (Ciry-le-Noble),
Prost, en 1823,
puis Bossot, emploie 50 ouvriers en 1890;
enfin celle du Pont-aux-Vernes à Pouilloux avec Langeron (490 ouvriers en 1835) en 1823,
puis Bossot, emploie 50 ouvriers en 1890;
Pont-aux-Vernes à Pouilloux avec Langeron (490 ouvriers en 1835)
existe encore en 1940. Essentiellement fabricants de poterie de grès et de réfractaires, ces usines ont également fabriqué des tuiles; à Montceau-les-Mines (commune de Saint-Vallier jusqu'en 1856), aux Etivaux, la tuilerie Duverne, importante et dynamique, emploiera 100 ouvriers en 1874. La S. A. des Tuileries de Montceau et Saint-Vallier (70 salariés en 1884) n'aura qu'une existence assez brève.
Verdun-sur-le-Doubs
Verdun-sur-le-Doubs apparaît comme le haut lieu de la tuilerie bourguignonne depuis une époque lointaine, puisque c'est dès le 14e siècle que sont mentionnées des tuileries seigneuriales sur le côteau de Ciel, à Vaux (1344) près du Chapot, et à Vanvry, le Doubs et la Saône permettant dès les 15e et 16e siècles la livraison sur la région lyonnaise et même provençale (il est vrai qu'ici la production locale a toujours eu la réputation d'être sensible au gel). En 1779, 12 tuileries employaient 120 personnes à Verdun même. En 1839, 25 bateaux ont été chargés pour Lyon¹. Bien que l'on trouve des produits rouges dans de vieilles caves voûtées à Ciel, c'est cependant la teinte jaune qui caractérisait la tuile verdunoise et sa qualité: "la tuile de Verdun est fort renommée, la première en Bourgogne" (Courtépée). La Tuilerie Grozelier a été la dernière en activité, jusqu'en 1914; elle utilisait un manège à cheval et cuisait des tuiles plates de 15 * 19 cm, des tuiles canal de 38 cm, des pavés 15x15 cm, des carreaux 30 * 30 cm, des briques de 3 * 15 * 30 cm et de 6 * 15 cm, 5 * 31 cm dans un four carré de 10 m de haut, à raison de 60 tonnes environ par fournée; le dernier combustible employé a été le charbon. Rien ne subsiste aujourd'hui de ces usines.
Montchanin
A Saint-Eusèbe (qui deviendra Montchanin en 1854), Charles Av d'un colonel d'Empire, disposant d'une grande fortune, se rend acq auprès des Schneider des concessions minières de Montchanin et Long en 1845. Dans le but de se créer des débouchés, il fonde en 1858, ro Thiellay au Canal, plus tard rue de la Mairie, la tuilerie "Georges et Cie'" Georges ont été tuiliers à Autun avant cette date.) En 1869, G. Avril rest propriétaire. L'affaire est prospère . ..
Ecuisses
A la lère Ecluse - Méditerranée, sans doute à la ligne de partage d eaux, à Ecuisses, s'installent, en 1890, Fusenot et Jourdain qui emploient u machine à vapeur et sont spécialisés dans la fabrication de tuyaux émaillés, a moyen d'une machine de leur invention. En 1905, Léon Couturier, le successeur, cuisait dans deux fours continus au gaz avec salage (pour l'émai par le haut.
Un personnage peu banal que Jean-Marie Perrusson. Affréteur et exploitant d'une petite fabrique de creusets réfractaires, l'idée lui vient en constatant la prospérité de son client Avril, de se lancer lui aussi dans la fabrication de la tuile. Il crée en 1862 à Ecuisses la "Briqueterie de la 9ème écluse" où seront fabriqués en outre des produits réfractaires et de la chaux Très vite les conditions particulières de cette implantation porteront ombrage à l'ancien client de Montchanin qui intente un retentissant procès en concurrence déloyale...
Chagny
Enfin à l'extrêmité Nord de la "vallée de la Céramique", Chagny où plusieurs tuileries existent dès 1837. Mais c'est en 1880 qu'apparaissent les "Tuileries Bourguignonnes" (150 ouvriers, machine à vapeur en 1880). Sous le contrôle de la famille Lambert dès la première guerre, la direction est assurée en 1931 par M. Blache, Dr. Général, Fernand Lambert, Président, et Ch. Bouchard, administrateur. Chagny sera associée en 1938 avec Montchanin sous le nom de "Grandes Tuileries de Bourgogne, Chagny- Montchanin"; c'est grâce sans doute à la clairvoyance de M. Blache que cette tuilerie doit d'être la seule de notre région qui subsiste à l'heure actuelle.
Chalon-sur-Saône
Un peu à l'écart de la "vallée", il reste le centre de Chalon, où des tuileries sont signalées dès le 14e siècle: en 1321, "Odard, Sire de Montaigu, déclare que Agnès, fille de Saint Louis, duchesse de Bourgogne, lui a accordé pour 3 ans la permission de bâtir hors les murs de Chalon un fourneau à cuire carrons pour bâtir sa maison de Chalon, c'est pourquoi il promet qu'après les 3 ans il fera abattre ce fourneau pour ne pas porter dommage aux murs de la ville"l. Courtépée mentionne au 15e siècle des tuileries au bord de la Saône, propriété du prieuré de Saint-Marcel. Dès 1830, s'installait à Chalon l'un des plus importants constructeurs de machines de tuilerie-briqueterie, G. Pinette, dont le matériel se retrouvera pendant plus d'un siècle non seulement en Bourgogne mais dans toute la France.
Autun
Parmi les 5 ou 6 tuileries qui ont fonctionné dans les faubourgs Nord de la ville, jusqu'à la fin du 19e siècle, celle de Saint-Pantaléon a été la plus importante. En 1856, la "Tuilerie Perfectionnée Georges et Cie", employait 36 ouvriers avec un four "sur wagons". Une machine à vapeur est installée en 1880. l'usine sera un moment exploitée en association par Perrusson et Maurice Abord. Nous la retrouvons sous la raison sociale "Chevallier & Cie" jusque vers 1960.
Il faut encore signaler tout au Sud du département un petit groupe d'usines d'une certaine importance, rive gauche de la Loire, bien que ces entreprises fassent logiquement partie du bassin de Roanne:
-les Tuileries d'Artaix et Chambilly, dont les imposants bâtiments et les deux grands fours Hoffmann sont toujours debout;
-la Briqueterie Berthelier à Iguerande, exploitée en dernier lieu par le groupe I.R.B. de Lyon, et qui a survécu jusqu'en 1982 grâce à sa fabrication de briques de parement (Gare T.G.V. de Montchanin);
-la Tuilerie Jacquit à Bourg-le-Comte, moins importante, jusqu'en 1935.
CONCLUSION
Entre temps, les petites et moyennes exploitations ont subsiste jusqu'au début du 20e siècle. Il est remarquable qu'elles aient pu cohabiter si longtemps avec des unités telles que celles étudiées plus haut. La production elle-même a dû atteindre son maximum après la Première guerre mondiale, compte tenu des besoins de l'après-guerre; les statistiques manquent ou bien sont inutilisables¹. La conjoncture est encore si favorable en 1929 que la Cie P.L.M. met en circulation des trains ouvriers spéciaux entre Chagny et Montchanin.
Les derniers fours intermittents ont fonctionnés jusque vers 1950 (Batailloux à Germagny, Labopin à Chalmoux, Sedon à Saint-Boil); puis la crise a atteint les grandes usines elles-mêmes, qui ont disparu les unes après les autres à partir de 1960. La tuilerie Genairon, à Saint- Romain-des-Iles, centenaire, qui avait employé 60 ouvriers en 1878, est détruite par un incendie quelques années avant l'usine de Navilly.
Comment expliquer la quasi-disparition de cette industrie ancestrale?
Toute une branche - la briqueterie qui représentait le tiers du tonnage a été atteinte par une crise structurelle: la brique pleine demande trop de main d'œuvre à l'utilisation; la brique creuse a été concurrencée victorieusement par les produits en béton. L'industrie de la brique réfractaire qui représentait un appoint de produits chers a été complètement renouvelée par l'apparition de matériaux technologiquement avancés qui ont fait disparaître les produits courants. Enfin, pour la tuile, si la terre cuite a pu défendre sa position face à de nouveaux matériaux de couverture, sa fabrication est devenue l'apanage de quelques usines modernes puissamment équipées qui ne laissent aucune chance aux entreprises traditionnelles. Ainsi, seule reste l'usine moderne de Chagny pour rappeler les pittoresques ateliers et usines qui animaient tant de nos villages et faisaient vivre des centaines d'ouvriers et d'artisans.
Francois RICHARD Breuillet
BIBLIOGRAPHIE
AVENEL (G. d'), Histoire économique de la propriété, des salaires, des denrées et de tous les prix en général depuis l'an 1200 jusqu'à l'an 1800, t. 6, Paris, E. Leroux, 1912, 690 р.
BESSONAT (Daniel), "La tuilerie de Varennes-Saint-Sauveur: belle survivance de l'architecture pré-industrielle en Bresse", Le courrier de Saône-et-Loire, 12 août 1987, ill.
BRONGNIART (Alexandre), Traité des arts céramiques, ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, éd. revue par Alph. SALVETAT, 3e éd. Paris, Béchet, 1877, 2 vol.
CARLOT (Maurice), "Les tuileries verdunoises", Trois Rivières, nº 26, 1985, p. 34-39, ill.
CHABAT (Pierre), La brique et la terre cuite étude historique de l'emploi de ces matériaux, fabrication et usages, motifs de construction et de décoration choisis dans l'architecture des différents peuples, avec la collab. de Félix MONNORY, Paris, Vve A. Morel, 1881, 2 vol., pl.
CHALLETON DE BRUGHAT (F.), L'art du briquetier, Paris, E. Lacroix, 1861, 2 vol. dt 1 de pl.
CHAPELOT (Odette), "La tuilerie de Montcenis", Milieux, nº 3/4, 1980, p. 29- 39, ill.
CLERC (J.-F.), Essai pratique sur l'art du briquetier au charbon de terre d'après les procédés en usage dans le département du Nord et dans la Belgique, Paris, Carilian-Goeury, 1828, 188 p., pl.
COURTÉPÉE (Claude), BEGUILLET (Edme), Description générale et particulière du duché de Bourgogne, 3e éd. par P. GRAS et J. RICHARD, Paris, Libr. Guénégaud, 1967-1968, 4 vol.
L'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Paris: Neuchâtel, 1751-1772, 17 vol. + 11 vol. de pl.
FRANÇOIS (Pierre), Itinéraires industriels: Le Creusot, Montceau-les-Mines. Perrecy-les-Forges, Montcenis, Montchanin, Blanzy, Saint-Eusèbe, Saint- Sernin-du-Bois, Ecuisses, Charmoy-les-Bizots, Le Breuil, Ciry-le-Noble. Génelard, Palinges, Le Creusot, Ecomusée, 1982, 111 p., ill. ("Guide") ........
Document complet
Tuileries et Briques en ALLIER 03
Coupures de presse
Incendie de la Tuilerie d'Artaix
le 4 février 2002
Après sa fermeture, l’usine abrita un important stock de pneus usagés et un gigantesque incendie ravagea les bâtiments le 4 Février 2002. Les habitants du quartier ont été évacués et les écoliers de l’école de Céron confinés dans leurs classes. Une centaine de pompiers sont intervenus pour stopper l’incendie. Le nuage de fumée noire était si important qu’il était visible à 100 km à l’Est du département. Une suveillance fût nécessaire pendant trois mois pour éviter la reprise du feu.
Une association s’est constituée afin d’intervenir auprès des autorités locales pour qu’elles prennent en compte les conséquences de cette véritable catastrophe écologique. Elle obtint la mise en place d’un comité de suivi auquel elle participa, regroupant la Mairie, la Préfecture ainsi que plusieurs organismes compétents.
La destruction et la décontamination du site ont été pris en charge par les services de l’état. L’évacuation des gravas à eu lieu dans des décharges spécialisées.
Les deux grandes cheminées ont été abattues et la nature a repris ses droits. De nos jours, la végétaion recouvre la majeure partie du site.
Les étangs formées aux alentours dans les anciennes carrières d’argile et les trois cités bordant la route départementale ,sont les seuls témoins restants de ce lieu de vie qui a connu une activité importante pendant plus d’un siècle.
Coupures de presse