À Roanne le canal prend naissance dans le bassin du port, en communication directe avec la Loire qui l'alimente.
Altitude à Roanne : 268,5 m
Altitude à Chavane : 231 m
Chute moyenne de six de ses dix écluses : 3 mètres
Plus haute chute : écluse no 7 de Bourg-le-Comte, 7,19 m
les écluses, "Artaix" no 4 (Chambilly) et Chassenard no 8, présentent chacune une chute de 6 m. Celle de Roanne, à l'opposé, n'a qu'un dénivelé de 0,6 m.
sur la commune d'Artaix on peut visiter ;
la Cuvette des Vernes (voir la page)
(Aire naturelle)
stationnement bateaux
stationnement
aire pique-nique et toilettes
Actuellement FERMEE pour travaux d'aménagement.
Réouverture fin Mars début Avril
Le canal traverse la commune d’ARTAIX du sud au nord sur une longueur de 5 km, de la cuvette des Vernes à là limite de la commune de Chambilly.
C’est à cet endroit où coule la rivière Arçon en passant à 20 mètres sous le canal, que la berge du coté village éclata le 3 Février 1933. Cette mémorable catastrophe fit un mort et paralysa le trafic commercial de la région pendant 4 mois. Le mur de pierres a disparu sur 120 mètres de longueur et un véritable pont canal a été reconstruit.
Ce Canal, construit par une société franco-suisse a été inauguré le 1er Mai 1838
Racheté par l’état en 1863, il a été élargi entre 1895 et 1904 et mis au gabarit Freycinet Son tirant d’eau a été porté à 2,20 m et ses 10 écluses allongées à 38,50.
A l’origine, les bateaux étaient halés par des humains attelés à la bricole, d’où l’expression « tirer l’verdon »
Les mulets, les ânes et les chevaux les ayant remplacés, les fermes des alentours fournissaient du fourrage et des céréales parfois en échange de marchandises transportées.
En 1883 les bateaux à vapeur fûrent autorisés à y naviguer à condition de respecter la limite de vitesse de 6 km/h. Depuis 1919, la motorisation contribua à développer le transport de fret.
Une activité importante reigna sur cette voie d’eau pendant plus d’un siècle avec un trafic record de 5 335bateaux en 1896 et un tonnage de 583480 tonnes en 1918 chargés de différents matériaux. Cette autoroute de l’époque agrémentait le village et faisait le bonheur des commerçants locaux.
Les distractions étant rares dans cette vie excentrique des Canalous,(surnom donné aux mariniers du canal par ceux de la Loire), les pauses se prolongeaient tard dans les auberges du village.
Jeannine qui a connu cette époque, raconte que les demoiselles Barnaud, tenancières du café le plus proche du canal, faisaient souvent appel à son père, un homme physiquement bien bâti, pour inciter radicalement les derniers clients à regagner leurs bateaux
Les grandes péniches motorisées pouvant transporter jusqu’à 260 T de marchandises ont remplacé les « Batards » et les « Bérichonnes ».
L'activité du canal de Roanne à Digoin va basculer progressivement vers le ferroviaire :
L'arrivée du chemin de fer va révolutionné le transport de marchandises et de personnes, offrant une rapidité et une capacité bien supérieures à celles du transport fluvial.
La ligne Andrézieux à Roanne (1833)
Le 1er juillet 1832, une première locomotive est mise officiellement en service sur une partie opérationnelle de la ligne. Pour l'occasion, le train relie les communes de Feurs à Montrond en 25 minutes, avec 150 personnes à bord de six wagons à charbon.
Le tranport de fret cessa dans les années 1960 et de nos jours, le chemin de halage n’est plus fréquenté par les mariniers mais par des promeneurs , des cavaliers ou des cyclistes. Le tourisme fluvial a remplacé le transport de marchandises et fait revivre ce canal « tranquille » dont les abords boisés semblent vous protéger du monde extérieur.
le Pont-canal d'Artaix sur le canal de Roanne à Digoin
Le stationnement des bateaux est possible à la halte nautique du Bassin. Au bord de ce plan d’eau d’environ un hectare a été aménagé une aire naturelle de camping avec tables pour le pique-nique , toilettes et bornes de ravitaillement en eau et électricité .
Situé à mi chemin entre Roanne et Digoin, on suppose qu’à l’origine ce véritable port a été creusé pour se substituer à celui qui existait depuis l’antiquité, à quelques encablures sur la Loire à Artaix